Une exploration des archives est en cours pour compléter les connaissances sur les séismes frontaliers comme par exemple définir plus précisément les épicentres et une révision plus critique sur les effets de ces séismes qui ont été parfois exagérés. Voici sur cette présente page un constat préliminaire sur 224 ans.

Séismes du XIXe au XXIe siècle
Cette révision montre que les séismes notables plus ou moins destructeurs ont été nombreux au XIXe et XXe siècle sur le territoire d’observation d’azurseisme (Ligurie et Piemont occidental, Alpes de Haute Provence), sur un ensemble de secteurs sismogènes qui entourent le département des Alpes-Maritimes, avec en moyenne 1 évènement tous les 11 à 12 ans.
Sur les deux siècles, six séismes ont fait des victimes (morts et blessés), totalisant 660 morts et plus de 832 blessés, dont 16 en France (tout confondu) et plus de 250 blessés (voir tableau ci-dessous).

Séismes du XXIe siècle
Durant le siècle en cours, deux évènements ont eu lieu au Nord de Barcelonnette et ont produits des dégâts légers le 26 février 2012 et le 7 avril 2014 sans faire de victime. Ces deux séismes ont fait parti de l’essaim sismique du Parpaillon initié en février 2012 et achevé en 2016.

Séisme en mer
L’historiographie sismique confirme le risque que présente la Ligurie occidentale en matière de tremblements de terre, notamment là où les Alpes plongent dans la mer. En effet, la sismicité historique montre que les évènements survenus en mer ont impacté une étendue plus importante que ceux produits à terre et très vaste pour le plus puissant de tous celui du 23 février 1887. Le dernier en date est celui du 21 avril 1995 son épicentre a été situé en mer dans le prolongement du canyon de la Roya et donc plus près de la France.

Séisme à terre
En revanche, les séismes produits à terre au cours de cette période semblent moins puissants, les zones impactées sont plus réduites affectant à chaque fois peu de communes. Les foyers de ces séismes semblent de faible profondeur à terre qu’en mer. Le plus désastreux évènement à terre de cette période a été incontestablement le séisme du 26 mai 1831 de Castellaro Taggia en Ligurie occidentale. Le territoire impacté est peu étendu, mais les dommages aux bâtiments ont été sévères.
Deux évènements espacés d’un siècle (novembre décembre 1855 - novembre 1951), survenus au même endroit tout proche du village de Chasteuil (AHP), et presque à la même période novembre décembre, pourraient avoir été engendrés par de forte pluies. L’eau a pu agir sur un faisceaux de failles situés à proximité dans les gorges du Verdon et a pu déclencher ces séismes avant que ceux-ci ne se produisent naturellement.

Dernières révisions
Les dernières révisions se sont intéressées aux tremblements de terre du 23 février 1818 et du 29 décembre 1854 qui semblent tous deux être les petits frères du grand séisme ligure du 23 février 1887. Ces trois évènements ont eu pour origine la mer ligure et ont généré chacun un tsunami ; faibles pour les deux premiers, d’ordre métrique pour le troisième, aucun de ces mouvements de mer n’a fait de victime.

19 séismes ont produit des dommages en 224 ans
Ces 19 séismes figurent dans les bases de données des institutions française et italienne, avec comme référence l’évènement de plus grande intensité correspondant au tremblement de terre de 1887. Tous ces tremblements de terre sont largement abordés sur le site Azurseisme.com

Tableau sur lequel figurent les victimes (morts, blessés), les différentes intensités retenues Italie France et les magnitudes en respectant les valeurs proposées par les institutions italienne et française.

Légende :
- Échelle d’intensité italienne Mercalli-Cancani-Sieberg (M.C.S.)
- Échelle d’intensité française Medvedev-Sponheuer-Karnik (M.S.K.)