Séisme ligure de 1887
PRESENTATION
En France métropolitaine quand on parle de séisme, on pense immédiatement à celui de Lambesc (Bouches-du-Rhône) en 1909. Pourtant, le grand tremblement de terre franco-italien du 23 février 1887, quatrième séisme ligure du XIXe siècle, a été plus puissant que les précédents et a impacté un territoire beaucoup plus vaste. Durant des années, il a été un peu oublié, peut-être en raison de sa situation géographique qui compliquait toutes investigations et sans doute pour les difficultés à réunir les informations.
De nombreuses villes et villages ont été gravement endommagés en Ligurie mais aussi dans les Alpes-Maritimes et de manière moindre dans les Alpes de Haute Provence (Basses Alpes). Les conditions pour les sinistrés ont été extrêmement difficiles, contraints de dormir pendant plusieurs jours sous des abris précaires et bravant les températures hivernales. En quelques secondes plus de 20 000 personnes se retrouvèrent sans abris.
Un tel séisme pourrait un jour se reproduire affectant un territoire beaucoup plus urbanisé qu’il ne l’était en 1887.
La présentation du fruit de plusieurs décennies de recherches historiques a pour objectif de mieux faire connaître cet événement qui est une référence dans le sud-est. L’exploitation de l’ensemble des données a permis de réaliser six cartes interactives accessibles sur cette page, permettant d’avoir une meilleure vision spatiale de cet événement.
Ces investigations contribueront sans doute à une meilleure appréhension de la gestion à la fois du risque sismique, de l’aménagement du territoire et de l’environnement, s’il n’est pas trop tard...

(Source : Archives Départementales des Alpes-Maritimes)
L’EVENEMENT
A la fin du XIXe siècle, au petit matin du mercredi 23 février 1887, en Ligurie et dans les Alpes-Maritimes, s’est produit l’un des tremblements de terre le plus catastrophique qu’ait connu le sud méridional de la France, faisant 635 morts et 555 blessés sur la Riviera Ligure et 11 morts avec plus de 250 blessés côté français.
L’évènement est survenu à la fin du grand Carnaval de Nice au moment où la Riviera, de Cannes à Sanremo, accueillait comme chaque année de très nombreux hivernants et personnalités européennes. Mais, en cet hiver 1887, on atteignait partout sur le littoral, des records inégalés avec la présence d’une forte clientèle élitiste dont de nombreuses têtes couronnées.

(Croquis d’après Clair Guyot pour le journal la République illustrée du 19 mars 1887)
SÉISMES PRÉCURSEURS AVANT LE CHOC PRINCIPAL
a) - Plusieurs séismes précurseurs
L’Astronome Camille Flammarion écrivit que le tremblement de terre a été précédé vers 3 h 20, par un petit séisme, comme une sorte d’avertissement. [1]
En fait, le choc principal aurait été précédé par plusieurs événements précurseurs dont l’un a été ressenti à 2 h 07 à Cannes, environ quatre heures avant le principal. [2]
A Ajaccio une première secousse a été ressentie à 3 h 00 du matin et aurait duré deux secondes. [3]
Puis une seconde qui réveilla huit, minutes plus tôt, quelques personnes à Menton [4], à Nice et même à Sisteron [5].
Sur la côte italienne, des secousses furent ressenties à Sanremo à 04 h 00 et 09 h 00 le 22 février. Il en fut de même à Diano Marina avec un léger tremblement de terre dans la nuit du 21 au 22 février. A Loano, Campochiesa, Toirano, Roatta, Pietra Ligure ce fut une secousse légère entre 22 h 00 et 24 h 00 toujours le 22 février. Enfin, à Vingtimille, Rochetta Nervina, Borghetto d’Arroscia et en d’autres lieux, furent ressenties différentes secousses légères pendant les nuits du 22 et du 23 février [6]
b) - Le choc principal et les répliques
Le choc principal s’est produit à 6 h 22 (heure de Rome) et a été suivi par deux fortes répliques à 6 h 29 et à 8 h 51 qui vont poursuivre leur travail de destruction et faire de nouvelles victimes.
Seize jours plus tard, le 11 mars, une secousse relativement forte s’est faite à nouveau ressentir.
Par la suite, des secousses plus faibles se sont prolongées durant plusieurs mois, jusqu’en octobre 1887.


PUISSANCE ET LOCALISATION
a) - Une magnitude de 6.5 à 6.8
En 1991, la magnitude de ce séisme a été estimée par les spécialistes à 6.5. Plus tard, de nouvelles études fondées sur l’amplitude du tsunami et sa simulation en laboratoire, mais aussi sur les dégâts matériels à terre, mieux connus par de nombreuses photos, permirent de réévaluer à 6.8 la magnitude. Dans les deux cas, il s’agit bien entendu, d’une reconstitution et non d’une mesure.
b) - Détermination empirique de l’épicentre
L’épicentre fut déterminé d’une manière empirique par les études de Mercalli et Taramelli. Pour cela, ils se sont référés aux directions dans lesquelles des objets ou des éléments de construction sont tombés, mais aussi aux directions des fissures observées dans les sols. Ils ont tenu compte aussi de l’orientation des façades d’immeubles les plus endommagées ; cela, de part et d’autre de la zone épicentrale. Ces directions reportées sur une carte trouvèrent, une fois prolongées, un point de rencontre en mer entre 15 et 25 km au large, entre Oneglia (Imperia) et Diano Marina [7]. C’est de cette manière empirique que fut défini l’épicentre.
Aujourd’hui, l’épicentre a été défini par l’Institut National de Géophysique et Volcanologique italien (I.N.G.V.) avec les coordonnées suivantes : Latitude : 43°42’00’’ - Longitude : 08°03’ 00’’.
Ces valeurs seront utilisées dans les cartes interactives de cette page, comme épicentre supposé, un point assez proche d’ailleurs de celui défini par Giuseppe Mercalli.

LE RESSENTI
Ce tremblement de terre a été ressenti sur un vaste territoire, jusqu’au-delà de Montpellier à l’ouest, dans toute la Suisse au nord, à Venise et à Florence à l’est, dans toute la Corse et jusque dans le nord de la Sardaigne, soit sur un rayon de 300 km depuis l’épicentre, ce qui représente une étendue supérieure à environ 300 000 km2.
La commotion a été perçue dans plus de quinze départements français ; le Var, le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône, les Alpes de Haute Provence, les Hautes-Alpes, le Gard, l’Hérault, la Drôme, l’Isère, l’Ardèche, le Puy de Dôme, le Rhône et l’Ain.
En Italie, le séisme a été ressenti dans les régions du Piémont, de la Lombardie, d’Emilie Romagna et de la Toscane.
Son intensité maximale de X fut déterminée à partir de l’échelle d’intensité "Rossi-Forel", une toute jeune échelle qui avait été créée en 1883.
Camille Flammarion était le savant que l’on consultait le plus. Le jour du séisme il reçut une avalanche de dépêches provenant de France et d’Italie. Avec tous ces témoignages, il réalisa cette carte des intensités décroissantes en expérimentant l’échelle Rossi-Forel. Il publia cette carte dans la revue Astronomie en avril 1887, et comme on peut le constater cette échelle avait déjà atteint son maximum à l’épicentre.

EFFETS SUR LE CONTEXTE SOCIAL
Ce tremblement de terre fut l’une des premières catastrophes auquel l’Italie unie a dû faire face avec le problème de secours sur une grande échelle et surtout à la récupération du tissu bâti. En Ligurie, l’impact sur la vie sociale et économique de la zone épicentrale fut considérable. Selon les données publiées par le gouvernement italien, le tremblement de terre a causé des dommages dans 68 municipalités de la province de Porto Maurizio (Imperia), 38 dans le district de Sanremo et 37 dans la province de Savona. Dans toute la Ligurie, les dommages causés aux bâtiments ont été officiellement évalués à environ 22 000 000 lires.
Selon les estimations officielles, les personnes laissées sans abri furent au nombre de 20 000 environ [8].
En France, les pertes immobilières s’élevèrent à 6 196 437,00 francs (soit environ à 25 140 000 euros) et mobilières à 549 989,00 francs [9],(soit à 2 230 000 euros). Mais ces chiffres sont sous-estimés car de nombreuses communes affectées par le séisme n’ont pas fait de déclaration.
En France, on compta onze victimes dont 9 dans les Alpes-Maritimes : 2 à Castillon, 2 à la Bollène Vésubie, 2 à Bar-sur-Loup et 3 à Nice. Il a été noté également une victime à Saint-Pierre d’Entrevaux dans les Alpes de Haute Provence et, selon la presse, une autre à Marseille où un employé est tombé d’une échelle.

(Photos : Jean Luce - Archives Départementales des Alpes-Maritimes)
LES CAUSES DES DÉGÂTS
a) - Les sols
En France comme en Italie, la nature des sols a joué un grand rôle dans la destruction des bâtiments. Des effets de site lithologiques ont provoqué l’effondrement de bâtiments à Diano Marina, à Oneglia, Andora. Les conditions hydriques des sols alluvionnaires à proximité des cours d’eau ont été sans doute très élevées, favorisées par les graves intempéries en novembre et décembre 1886 et un hiver rigoureux avec de la neige en basse altitude, jusqu’à un mètre de neige à Castillon.
On retiendra aussi l’instabilité des terrains en pente et les sols aux caractéristiques lithologiques médiocres tels que :
– sol gypseux : La Bollène Vésubie, le Broc et ses quartiers satellites
– ancien glissement gravitaire : Bar-sur-Loup
– brèches de failles : Peille et le Cros d’Utelle
– écailles rocheuses relevées : Bonson (14 maisons effondrées au quartier de la Tour), Castillon (ancien village) et la Rochette (A.H.P.).
b) - Le bâti
L’état du bâti a été aussi l’une des principales causes de destructions. Les spécialistes de l’époque ont pu observer de sévères dégâts sur des communes qui avaient déjà été endommagées par les tremblements de terre antérieurs de 1831 et de 1854. Ce fut le cas pour Castellaro, Taggia, Poggio di Sanremo et Bussana où les mêmes quartiers, sans doute mal reconstruits, ou mal réparés, ont été sévèrement endommagés en 1887.

c) - La typologie de construction
Quelques observateurs ont souligné une mauvaise liaison des toits entre les murs porteurs et la lourdeur excessive des couvertures en ardoise comme à Diano Marina et Diano Castello et Ceriana.
Beaucoup de bâtiments endommagés étaient également très élevés, composés à l’intérieur de cloisons très lourdes, soutenues par des planchers voûtés qui ont cédé. Même constat pour les escaliers intérieurs, mal reliés aux murs porteurs.
UN VASTE TERRITOIRE AFFECTE
a) - Les effets en Italie
La zone de dégâts s’est concentrée sur la frange littorale et s’est propagée sur le pays montagneux qui va du col d’Altare, au-dessus de Savona, à Millesimo, Mondovi et aux régions limitrophes. La secousse a été forte mais sans dommage important dans les provinces de Cuneo, d’Alexandrie et de Turin. Elle a été plus légère dans les plaines et dans les vallées de la province de Novare et en Lombardie, faible ailleurs en Italie.
La population italienne restée sans abri s’éleva à plus de 60 000 habitants.
236 communes ont bénéficié d’aide de l’état, 71 en province de Gênes, 106 en province de Porto Maurizio (région Ligure) et 59 en province de Cuneo dans la région du Piemont.
b) - Les effets en France
Dans les Alpes-Maritimes les dégâts ont été moins importants que sur la Riviera italienne. Cependant, Menton a été la seule ville française la plus affectée. Les dégâts ont été moins importants à Nice. Dans la capitale azuréenne les effets les plus spectaculaires se sont produits dans les quartiers neufs de l’époque à proximité de la gare. Les centres anciens de Menton et de Nice ont nettement moins souffert.
Par ailleurs, les villages de Castillon, Peille, la Bollène Vésubie, Bouyon, Clans, Bar-sur-Loup, Bonson, Saint-Martin du Var etc... ont été fortement impactés. Dans la plupart des cas la nature du sol a joué un rôle important.
Des dégâts se sont produits aussi dans la partie la plus occidentale du département des Alpes de Haute Provence (Basse Alpes), notamment à Entrevaux et aux villages de Saint-Pierre et la Rochette et plus loin encore à Moustier Sainte-Marie.
c) - Carte interactive macrosismique
Cette carte, en cours de réalisation, montre la répartition des intensités en utilisant l’échelle Européenne EMS 98. Elle met en lumière, sur les deux pays, l’étendue approximative des endommagements allant d’une intensité de IX (zone épicentrale) à V (fort). Cette zone s’étend sur environ 25 000 km2, soit l’équivalent à la superficie de la Sardaigne ou de la Sicile.
A ce jour, 1 321 points ont été définis en France, en Italie et dans la Principauté de Monaco, dont 174 points dans le département des Alpes-Maritimes.
Cette carte n’ est pas l’œuvre d’un scientifique, elle est simplement à titre indicatif et devra faire l’objet d’une validation de spécialistes.
– Passez le curseur sur chaque point pour obtenir l’intensité
– Cliquez sur chaque point pour obtenir des informations et exclusivement pour les Alpes-Maritimes, une photo du lieu.
LES MOUVEMENTS DE SOL
Les informations sur les mouvements de sol ont été difficiles à collecter. Cet état n’est certes pas exhaustif mais donne une idée sur les effets induits de ce séisme.
Les principaux mouvements de terrain, côté français, ont été mentionnés dans des rapports de gendarmerie et surtout par les médias, souvent sans précisions des lieux. Dans les Alpes-Maritimes, les éboulements prédominèrent.
En Italie, la mission de terrain du duo Mercalli Taramelli s’est plutôt intéressée aux crevasses et aux fissures de sol. Mercalli nota toutefois les principaux éboulements.
Le géologue Arturo Issel écrira que les ondes qui se sont propagées si violemment dans toute la Ligurie ont provoqué la chute de rochers, de petits glissements de terrain et la formation de crevasses ou de fissures dans le sol [10].
D’une manière générale, le tremblement de terre a provoqué des altérations superficielles plus ou moins importantes du sol, modifiant alors la circulation des eaux peu profondes et troublant ainsi de très nombreuses sources sur un vaste territoire. [11]
Les détachements de roche ont peut-être été limités en raison des graves intempéries survenues en automne et en hiver 1886/1887 et qui avaient déjà provoqué de très nombreux éboulements.
Si le tremblement de terre avait eu lieu en période sèche, son impact aurait été sans doute moindre, aussi bien sur les constructions que sur les mouvements de sol.
Sur la ligne de chemin de fer Genova-Vintimiglia, à part un petit glissement de terrain entre Noli et Finalpia qui a interrompu la circulation des trains pendant quelques heures [12], aucun dommage n’a été observé malgré les nombreux ouvrages tunnels et ponts. Le constat fut le même sur la partie française.
A Finalmarina une personne a été tuée par un rocher tombé sur la route au moment où elle passait.
a) - Les éboulements
Dans les Alpes-Maritimes, les éboulements ont interrompu toutes les communications avec Menton, Monaco et les vallées du haut pays.
En Italie, le plus marquant s’est produits au Capo Mele, près de Laigueglia (province de Savona), où une pointe du cap s’est effondrée dans la mer.
Dans les Alpes-Maritimes, l’éboulement le plus important s’est produit entre l’Escarène et le col de Braus, où de gros rochers sont tombés sur la route nationale, sur une distance de 1 600 m, au lieu-dit "Rocca Tagliata". Il endommagea la route en plusieurs endroits et détruisit les lignes télégraphiques. De plus, quelques arbres ont été brisés et entraînés par les rochers [13].
De gros blocs obstruèrent l’accès à la station thermale de Berthemont les bains [14].

(Photo : André Laurenti)
Même phénomène à Villefranche, où un éboulement important eut lieu au Pont de l’Arma interrompant la RN7 et brisant les lignes télégraphiques.
A Menton, une propriété cultivée située au quartier Guglione subit d’importants dégâts. Des gros blocs de pierre se détachèrent du haut de la colline et détruisirent une vingtaine de murs en pierre sèche, arrachant oliviers et citronniers au passage. Même phénomène sur les hauteurs de Castagniers, dans les campagnes de Gilette, de Revest les Roches, Peillon, Piene Haute et Tourrette Levens.
L’éboulement le plus éloigné, rapporté par Mercalli, est celui du col du Mont Cenis distant de 188 km de l’épicentre et où un rocher serait tombé dans un lac.
b) - Éboulement tardif
A noter également un éboulement tardif au nord-est de Ventimiglia. En effet, le 18 avril le long de la Roya, le mont Roverino, qui avait déjà été fendu par le tremblement de terre, s’est éboulé d’un côté. La partie détachée représenta environ 100 000 m3 qui encombrèrent la route nationale et le fleuve Roya sur une longueur de 250 m. Cet éboulement a enseveli une maison sur son passage.

(Capture d’image à partir de Google Street Vie)
c) - Mouvements divers
Au-dessus de Sospel, sur la montagne du "Barbonnet", se trouvaient des installations militaires. Le Ministre de la Guerre adressa à l’Académie des Sciences un rapport des dégâts relevés sur les ouvrages militaires. Les officiers constatèrent que le "Barbonnet" avait été fendu sur toute sa hauteur par des fissures perpendiculaires au nord magnétique. Elles mesuraient 3 mm au col St. Jean et 1 cm aux lacets les plus hauts de la route d’accès.

(Photo : André Laurenti)
Par ailleurs, dans le département du Var un affaissement de sol a été observé à Moissac, soit à 152 km de l’épicentre.
En Ligurie, à Albenga et à Noli, il a été observé la présence de volcans de boue.
d) - Carte interactive des mouvements de sol
La répartition spatiale de ces mouvements a été rendue possible à partir de l’outil cartographique "OpenStreetMaps". Cette carte permet de se faire une idée sur les différents mouvements de sol générés par le tremblement de terre.
– En passant le curseur de la souris sur chaque icône, vous obtenez le type de mouvement.
– En cliquant sur chaque icône, vous obtenez des informations sur les effets observés et éventuellement, une photo du lieu.
PERTURBATIONS HYDROLOGIQUES
De nombreuses manifestations hydrologiques n’ont pas manqué d’intriguer les habitants et les savants de l’époque.
Il est vrai qu’à l’époque, les sources, les fontaines, les puits et les cours d’eau représentaient des lieux de vie et de rencontre. Les communautés allaient régulièrement chercher l’eau pour leur consommation et les femmes allaient y laver le linge. Toutes perturbations des eaux ne pouvaient donc pas échapper à l’attention de ces communautés
Sur le territoire français, c’est la presse qui communiquera le plus d’informations sur l’eau des fontaines troublée par le séisme. Les sources troublées de Marignane dans les Bouches du Rhône et de Gordes dans le Vaucluse, représentent les perturbations les plus éloignées de l’épicentre, soit une distance de 230 km.
En Italie, ce sont principalement les rapports de missions de terrain du duo Mercalli-Taramelli et du géologue Arturo Issel qui réunirent le plus d’informations sur ces effets particuliers dans les régions de Ligurie et du Piemont.
D’une manière générale, les observations au nombre de 141, nous renseignent sur les eaux troublées des fontaines et des sources, sur l’émergence de nouvelles sources, l’assèchement d’autres et sur les variations du niveau des eaux dans les puits.
a) - Carte des perturbations hydrologiques
Une carte interactive, réunissant toutes ces informations a été réalisée et montre la répartition spatiale de ces perturbations hydrologiques.
– En passant le curseur de la souris sur chaque icône, vous obtenez le nom du lieu et la nature des perturbations.
– En cliquant sur chaque icône, vous obtenez des informations sur les effets observés et, éventuellement, une photo du lieu.
TSUNAMI
Le tremblement de terre a provoqué des mouvements de mer d’amplitude variable qui furent observés en Ligurie et dans les Alpes-Maritimes, à Menton, Saint-Jean Cap Ferrat, Villefranche, Nice, Antibes et Cannes.
Le recul de la mer et la vague montante ont été décrits dans 13 lieux de la Ligurie et dans 4 ports des Alpes-Maritimes.
Les reculs de la mer ont été variables allant de 1,50 m à 100 m selon la profondeur.
A Diano Marina proche de l’épicentre une sorte de tourbillon d’eau de 25 à 35 m de diamètre s’est avancé vers la terre [15].
En mer, des témoignages ont fait état de chocs perçus sur les bateaux navigants dans les parages.
A terre, deux navires ont été retrouvés naufragés sur la plage de Varazze [16]. Dans le port de Sanremo plusieurs bateaux ont rompu les amarres [17]. Idem à Nice, ou des bateaux ont été endommagés [18].
Sur les plages de Savona, Alassio et à Nice, des poissons morts ont été découverts.
Mais, c’est à Antibes où le mouvement de mer a été le mieux décrit, la mer a baissé d’un mètre dans le port pour remonter d’autant presque à la hauteur du quai (amplitude de 2 m). Des navires qui étaient à flot ont touché terre pendant quelques instants [19]. Ce phénomène s’est produit trois fois dans l’espace d’une demi-heure [20].
Toujours à Antibes, sur un autre site, entre la ville fortifiée et le cap, dans une petite anse où les récifs sont nombreux et baignés par la mer, on constata le même phénomène. Cette anse était à sec, si bien à sec que les poissons, surpris par la disparition de l’onde, dansaient sur les roches mises à nu tandis-que des habitants munis de paniers les cueillaient sans pitié [21].

(Carte : André Laurenti à partir d’OpenStreetMap)
Dans les notes du professeur Denza, on apprend que les trois marégraphes de Gênes, de Livourne et de Marseille indiquèrent, au moment des secousses, des agitations du niveau de la mer [22].
Parmi les effets, on nota des embarcations gravement endommagées à Nice [23] tandis-qu’à Sanremo, plusieurs bateaux ancrés dans le port ont brisé les amarres et à Antibes, des navires à flot dans le port ont été échoués pendant quelques instants.

(Carte réalisée par : André Laurenti)
En mer, le séisme a probablement aussi mobilisé des dépôts sédimentaires entre le continent et la Corse ; ces glissements sont sans doute à l’origine de la rupture du câble télégraphique qui reliait le fort carré d’Antibes à Saint-Florent [24].
– Passez le curseur de la souris sur chaque icône pour obtenir le nom du lieu et le mouvement observé.
– Cliquez sur chaque icône pour obtenir les informations sur les effets observés et, éventuellement une photo du lieu.
LE PATRIMOINE AFFECTE
Pour compléter et approfondir les connaissances des effets du tremblement de terre ligure sur la région, il est intéressant de connaître aussi comment s’est comporté le patrimoine bâti et de quantifier approximativement le nombre d’édifices affectés. Cela a été rendu possible grâce à l’abondante documentation des archives en France et en Italie. Une fois réunies les informations ont été reportées sur la carte interactive regroupant ainsi les édifices religieux (églises et chapelles), les châteaux habités ou déjà en ruine, les tours, les enceintes fortifiées qui ont été endommagés par le séisme.
a ) Cent trente neuf édifices endommagés dans les Alpes-Maritimes
Dans les Alpes-Maritimes, au moins 141 édifices dont 31 monuments historiques (actuels) ont subi des dommages plus ou moins sévères. Malgré tout, les édifices affectés ont sans doute été plus nombreux, car certaines réparations n’ont pas toujours fait l’objet de demande d’aide, échappant ainsi aux tableaux de répartitions publiés dans la presse de l’époque. Un montant de 500 000 francs correspondant à un emprunt contracté par le département auprès du Crédit foncier de France a été débloqué pour la réparation des édifices publics, départementaux et communaux endommagés par le tremblement de terre. Les aides ont été apportées aux bâtiments communaux prioritaires comme les Mairies, les écoles, les presbytères, les églises paroissiales et quelques chapelles. Ces dernières considérées comme édifices secondaires, ont plutôt été réparées par les communes sans que l’on puisse en connaître les détails.
b) Six châteaux endommagés dans les Alpes-Maritimes et des victimes
Dans les Alpes-Maritimes, six châteaux la plupart habités ont été endommagés : ceux du Rouret, de Villeneuve Loubet, de la Colle-sur-Loup, la maison forte de Bouyon dite le château a été détruite et plus gravement le château de Bar-sur-Loup, dont l’une des tours s’est effondrée sur des habitations situées en contre bas faisant 2 morts et 8 blessés. Des dommages ont été relevés aussi au monastère fortifié de l’île Saint-Honorat.
Le patrimoine religieux à le plus souffert
Concernant le patrimoine religieux, les dégâts les plus notables furent l’effondrement partiel de la voûte de la basilique Saint-Michel à Menton et juste à côté l’effondrement de la voûte de la chapelle de l’Immaculée Conception. A Nice, l’église du quartier St.-Etienne a tellement été endommagée qu’elle sera démolie et ne sera pas reconstruite au même endroit. A Bouyon on déplora la destruction de la toiture et de la voûte de l’église. A Berre les Alpes l’édifice a eu des effondrements partiels du toit et de nombreuses lézardes dans les murs, les murs de l’église de Daluis ont été gravement lézardés prêts à s’écrouler. Les clochers des églises de Castagniers, de Bézaudun et de Bonson ont été très endommagés, ils seront abattus puis reconstruits. A Lucéram la coupole du clocher s’est effondrée sur le toit de l’église. Des chapelles ont également été détruites comme la chapelle St-Roch à Peille, de St-Jean à Toudon, à Bendejun, voûte effondrée pour celle de la Bolline (Valdeblore).
Dans le département le pire a été évité, car les cérémonies religieuses ont eu lieux juste avant le tremblement de terre, ce qui n’a pas été toujours le cas chez nos voisins italiens. On notera toutefois, des effets de panique à l’église de la Colle-sur-Loup où une personne a été piétinée, ainsi qu’à Saint-Laurent du Var où plusieurs personnes se sont évanouies.
Par rapport aux Alpes-Maritimes, les effets s’atténuent dans les Alpes de Haute Provence avec 23 édifices endommagés dont 5 monuments historiques. Idem dans le Var avec 7 édifices endommagés dont 1 Monument Historique.
Concernant la partie française, on ignore si des œuvres d’art ont été endommagées ou détruites et si des objets artistiques ont été déplacés pour être restaurés.
ITALIE
En Italie, les effets concomitants ont contribué à rendre l’événement plus tragique notamment en Ligurie. En effet, ce matin du 23 février la cérémonie des cendres qui marquait le début du carême, avait réuni de nombreux fidèles dans les églises. Presque la moitié des victimes de ce tremblement de terre ont perdu la vie dans seulement six églises (271 victimes soit 42,68%). Si ces personnes avaient été chez elles ou dans les campagnes elles auraient sans doute été sauvées.
Les constatations sur cet événement ont mis en évidence la fragilité des voûtes des églises surtout celles qui avaient déjà été endommagées par les tremblements de terre précédents (1831 et 1854) et ensuite mal reconstruites.
Localité | Dénomination | Nature des dégâts | Morts | Blessés |
---|---|---|---|---|
Diano Castello | San Nicolo di Bari | Voûte partiellement effondrée | Quelques victimes | Non connu |
Aurigio | Nativité de la Vierge Marie | Voûte effondrée | 10 | 2 |
Pantasina | Eglise paroissiale | L’église a été ruinée | 2 | 0 |
Taggia | Santuario della Madonna Miracolosa | Chute de gravats et de stuc | 0 | 3 |
Castellaro | Eglise di San Bernardo di Chiaravalle | Effondrement de la Voûte | 38 | 65 |
Ceriana | Eglise dei Santissimi Pietro e San Paolo | Voûte ruinée | 1 | Quelques blessés |
Bayardo | Eglise Paroissiale | Voûte effondrée | 217 | 50 |
Bussana | Eglise Paroissiale | Voûte effondrée | 3 | Quelques blessés |
La répartition des dommages connus sur le patrimoine a pu être cartographiée grâce à l’outil "OpenStreetMaps". Cette carte permet de se faire une idée sur les différents édifices endommagés par le tremblement de terre.
– En passant le curseur de la souris sur chaque icône, vous obtenez le nom du lieu et le type d’effet.
– En cliquant sur chaque icône, vous obtenez des informations sur la nature des endommagements et, éventuellement, une photo du lieu.
LES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES
Une carte interactive a pu être créée pour montrer les dommages causés aux établissements scolaires. Elle vient compléter les connaissances sur cet évènement en offrant une répartition spatiale des effets connus sur les écoles des Alpes-Maritimes uniquement.
Les sources documentaires connues ne permettent pas d’étendre cette carte à l’Italie, ni aux départements voisins du Var et des Alpes de Haute Provence.
Soixante cinq établissements endommagés
Dans l’arrière pays, très souvent l’école, la mairie et les logements des instituteurs étaient regroupés dans un même bâtiment. Parfois, les classes qui n’étaient pas toujours mixtes, étaient réparties dans des bâtiments différents.
Ces investigations ont permis d’identifier 65 établissements qui ont été affectés par ce séisme, mais cet état n’est probablement pas exhaustif.
Un montant de 500 000 francs correspondant à un emprunt contracté par le département auprès du Crédit foncier de France, a été débloqué pour la réparation des édifices publics départementaux et communaux, endommagés par le tremblement de terre. Les aides ont été apportées aux bâtiments communaux prioritaires comme les Mairies et les écoles.
Ce bilan permet de constater que l’établissement scolaire qui a été le plus endommagé fut l’école du quartier Saint-Etienne (actuel quartier Vernier), à Nice, ou une partie de l’immeuble dans lequel se trouvait l’école, s’est effondrée entraînant le logement de l’institutrice provoquant sa mort. C’était pourtant un bâtiment très récent à l’époque, mais qui avait été construit à l’économie et qui avait subi des transformations par la ville de Nice, rendant ainsi l’édifice extrêmement vulnérable.

La démarche est de sensibiliser
Si ce tremblement de terre s’était produit à une heure où les élèves étaient en classe, le bilan aurait été beaucoup plus dramatique.
Le but de cette démarche est avant tout de sensibiliser les dirigeants locaux en suggérant d’engager rapidement une priorité sur le confortement des écoles ou en réduire au moins leur vulnérabilité. C’est aussi donner l’exemple afin de ne plus connaître la terrible catastrophe de San Giuliano di Puglia (Molise Italie), du 31 octobre 2002, où les victimes furent des enfants écrasés sous leur école effondrée.
– La couleur des icônes indique approximativement la sévérité des dégâts.
– En cliquant sur chaque icône, vous obtiendrez des informations sur les effets observés et éventuellement les sommes attribuées pour les réparations.
PS : Ce document inédit est à titre indicatif, en aucun cas l’icône localise l’école dans les localités concernées.
HYPOTHETIQUE SOULÈVEMENT DU SOL
La persistance des eaux basses le long du littoral a attiré l’attention des habitants. Cela a fait naître de nombreuses interrogations dont l’hypothèse d’un soulèvement soudain du fond lié au tremblement de terre.
Les récits signalant le niveau bas de la mer sont nombreux. Ainsi, la mer n’aurait pas retrouvé partout son niveau initial, laissant des roches hors de l’eau ou bien gênant des bateaux qui touchaient inhabituellement le fond.
Pendant la journée du 26 février, un navire, qui avait besoin de réparations, se préparait à entrer dans le bassin de carénage du port de Gênes, lorsqu’il en fut empêché par le retrait des eaux, que l’on reconnut avoir baissé de 35 centimètres au- dessus de leur niveau moyen. Le même abaissement fut observé dans le port de Savona où plusieurs chalands provenant de Marseille n’ont pu accoster sur le quai à leur place habituelle. Une observation identique a été faite le 28 à Final-Marina. Dans la journée du 6 mars Maxime Hélène, auteur de ces informations, a pu constater cet abaissement à Diano Marina en compagnie de M. Charlon. En effet, ils observèrent la position des écueils sous-marins qui bordaient la rive et qui étaient le jour de la visite complètement à découvert. [25]
Plusieurs personnes ont constaté à Beaulieu et à Villefranche que certains bateaux touchaient le fond dans des passages qu’ils traversaient autrefois. [26]
Lors du séisme de Boumerdes en Algérie le 21 mai 2003 aux caractéristiques assez similaires à celui de 1887 en Ligurie, il a été constaté un soulèvement du littoral observé sur 50km, de l’ouest de la ville de Boumerdes jusqu’à la ville de Tighzirt (Meghraoui et al., 2004). Le soulèvement de la côte a été en moyenne de 55 cm avec un maximum de 85 cm observé dans le port de Zemmouri El Bahri (Meghraoui et al., 2004) [27]

LUMIERE SISMIQUE
Le matin du tremblement de terre, quelques personnes qui se trouvaient à Savona rapportent avoir observé vers la mer et avant la secousse, comme une légère lueur. Le professeur de géographie G. Buffa, de l’université de Gênes, raconta que le matin du tremblement de terre, un voyageur à pied qui se trouvait sur les flancs du Monte della Croce, au-dessus de Caire Montenotte, a vu un éclair et une flamme de chaleur au moment de la première secousse [28].
L’apparition d’une lueur ou d’un halo lumineux à la survenue d’un tremblement de terre a été un phénomène contesté pendant longtemps mais grâce aux technologies nouvelles des preuves photographiques ont pu être apportées. Ces lumières mystérieuses ont enfin été filmées ou photographiées et sont désormais reconnues par les scientifiques. Lors par exemple d’un séisme en 1965 à Nagano au Japon, des personnes avec des caméras ont pu filmer les lueurs au-dessus du séisme.

(Source : National Information Service for Earthquake Engineering, University of California, Berkeley)
Découvrez plus en détail tout en bas de la page, les effets de cet événement de référence en France et en Italie :
[1] FLAMMARION Camille : « Les tremblements de terre et leurs causes ». Revue l’Astronomie, p.121 à 142, avril 1887. (Bibliothèque de l’Institut de France Académie des Sciences)
[2] L’ECLAIREUR DU LITTORAL : extrait du journal du 24 février 1887 (Arch. Dép. Des Alpes-Maritimes)
[3] Extrait de l’annuaire de la Société Météorologique de France – Tome 35 1887 – Bibliothèque Inter-universitaire Scientifique de Jussieu
[4] LA NATURE : extrait de la revue des Sciences-quinzième année – année 1887 – page 209 à 415
[5] Le Petit Marseillais du 24 février 1887 – BNF Gallica
[6] CAPPONI G, EVA C. MERLANTI F. : Il terremoto del 23 febbraio 1887 in Liguria Occidentale
[7] TARAMELLI T. et MERCALLI G. "Il terremoto Ligure del 23 febbraio 1887" - Parte IV - Volume VIII - Roma 1888 - Biblioteca Istituto Geologia Universita di Genova
[8] Catalogo dei forti terremoti in italia dal 461 a C. al 1980 – Istituto Nazionale di Geofisica (ING), storia geofisica ambiente (SGA) – luglio 1995
[9] STATISTIQUE GENERALE DE LA FRANCE : T. XVI et XVII, Année 1886 et 1887,Paris Berger-Levrault, 1889, p. 81 : Renseignements relatifs au tremblement de terre survenu à Nice et aux environs le 23 février 1887 – Bibliothèque de l’INSEE – Paris
[10] Arturo Issel : "Il terremoto del 1887 in Liguria" - Roma 1888 - Bibliothèque Société Géologique de France
[11] TARAMELLI T. et MERCALLI G. "Il terremoto Ligure del 23 febbraio 1887" - Parte IV - Volume VIII - Roma 1888 - Biblioteca Istituto Geologia Universita di Genova
[12] Arturo Issel : "Il terremoto del 1887 in Liguria" - Roma 1888 - Bibliothèque Société Géologique de France
[13] Rapport de gendarmerie sur les dégâts causés dans la région de l’Escarène, 24 février 1887 - 1M987 - Archives Départementales des Alpes-Maritimes
[15] TARAMELLI T. et MERCALLI G. "Il terremoto Ligure del 23 febbraio 1887" - Parte IV - Volume VIII - Roma 1888 - Biblioteca Istituto Geologia Universita di Genova
[16] TARAMELLI T. et MERCALLI G. "Il terremoto Ligure del 23 febbraio 1887" - Parte IV - Volume VIII - Roma 1888 - Biblioteca Istituto Geologia Universita di Genova
[17] ISSEL Arturo : Il terremoto del 1887 in Liguria » - Roma 1888 - Société Géologique de France
[18] Le Petit Niçois du jeudi 24 février 1887 – Archives Départementales des Alpes-Maritimes
[19] NAUDIN Charles Quelques observations et réflexions au sujet du tremblement de terre du 23 février 1887 à Antibes – Tome 104 des Comptes Rendus de l’Académie des Sciences
[20] Le Petit Niçois : Extrait du journal du 28 février 1887 - Arch. Départ. des Alpes-Maritimes
[21] Gil Blas du 28 février 1887 – Gallica – Bibliothèque Nationale de France
[22] DENZA F . 1887 – Alcune notizie sul terremoto del 23 febbraio 1887, Torino
[23] Le Petit Niçois du jeudi 24 février 1887 – (Archives Départementales des Alpes-Maritimes)
[24] Le Phare du Littoral du 07 mars 1887 Archives Départementales des Alpes Maritimes
[25] LA NATURE : extrait de la revue des Sciences-quinzième année – année 1887 – page 209 à 415
[26] ISSEL Arturo : « ll terremoto del 1887 in liguria », Société Géologique de France – 63549
[27] Thèse de Samir Belabbes sur les caractérisations de la formation active par l’Interférométrie Radar (InSAR) : failles sismiques aveugles et cachées de l’Atlas Tellien (Algérie) et du Rif (Maroc) le long de la limite des plaques Afrique-Eurasie - soutenue le 28 avril 2008 - Ecole et Observation des Sciences de la Terre (EOST)
[28] Arturo Issel : "Il terremoto del 1887 in Liguria" - Roma 1888 - Bibliothèque Société Géologique de France
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